Un nouveau départ
Un grand merci aux Amis, Parrains, Marraines d’être venus nombreux à la célébration
de l’anniversaire des 40 ans de l’action de l’AEVN au service des enfants en détresse.
Ceux des nôtres qui n’avaient pas pu venir étaient aussi très présents dans nos coeurs
à cette fête.
Nous avons fait ensemble une courte escale sur la berge du long fleuve qui avait pris
sa source dans nos coeurs. Courte escale, à laquelle sont venus se joindre de nouveaux
amis, parrains et marraines. Ensemble, nous avons contemplé, planant dans le ciel
bleu limpide, des paires d’ailes très robustes, paires d’ailes de ces mêmes oisillons
qui furent jadis projetés hors de leur nid, moribonds et tremblants sous les tirs
assourdissants des roquettes.
Bercés depuis par la tendresse des Mères SOS de nos Villages, ils ont grandi. Ils ont
nourri des rêves. Presque tous ont pu réaliser leur rêve. A leur tour ils entourent de
sollicitudes les plus jeunes de leur fratrie.
L’affection que vous leur portez dans la durée est un tremplin. C’est aussi devenu
pour eux un roc sur lequel ils s’appuient dans les moments difficiles de leur vie.
Ainsi comme une onde, votre élan de coeur se propage de génération en génération.
Quand vous porterez votre regard vers le ciel, vous les apercevrez à l’horizon. Vous
les reconnaîtrez entre tous par le battement énergique de leurs ailes. Leur regard
est aussi perçant que celui de l’aigle et leur sonar plus puissant encore ; il est toujours
en émoi et en résonnance avec les cris de détresse du monde !
Tant de fois, les détresses indescriptibles qui assaillent à chaque instant notre univers,
brisent nos coeurs saisis sur le vif ! Ce que l’on peut faire pour alléger un peu semble
si insignifiant ! Un sentiment d’impuissance nous envahit.
Mais nous avons un témoignage tout près de nous : parmi tous ces oiseaux, quelques
uns ont façonné à leur façon le monde et ont fait vibrer les coeurs !
Ainsi, après cette courte escale, nous voilà à nouveau en marche. A notre cortège
d’amis fidèles de toujours, sont venus se joindre de nouveaux compagnons de route.
Et quand souvent le souffle venant à nous manquer, une pensée surgit : tant d’enfants
sont encore tenaillés par la détresse. Aussitôt vos visages défilent dans notre esprit
et des chants d’oiseaux résonnent dans nos coeurs.
Kim Tran Thanh Van
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